Téléphonie mobile
par Le Courrier · Publié 16 septembre 2021 · Mis à jour 15 septembre 2021
Un nouvel avis juridique soutient les opposants à la 5G
Thomas Cramatte | Après le déploiement de la 5G dite « standard » (à bas débit) les opérateurs téléphoniques veulent maintenant déployer leurs antennes adaptatives sur les nouvelles fréquences prévues pour la 5G à haut débit, et ceci sans passer par le protocole de mise à l’enquête conventionnel. Une procédure dite « de modification mineure » peut être utilisée pour les installations existantes, ce qui, en d’autres termes, ne permet plus à la population de faire opposition. Toujours dans l’inconnu en ce qui concerne les possibles effets néfastes sur le vivant, de nombreux cantons et communes pratiquent un principe de précaution face au déploiement de cette technologie. Une récente analyse (Der Bund) affirme que ce sont plus de 5700 antennes 5G standard qui sont en service en ce début septembre, mais il en faudra des milliers supplémentaires pour la 5G adaptative à haut débit.
Pratique jugée illégale
Cette activation des antennes à l’abri des regards n’est pas légale pour la Conférence des directeurs de la construction, de l’aménagement et de l’environnement (DTAP/BPUK). Ce bureau a réalisé une expertise indépendante qui soulève le problème suivant : « La conversion en antenne adaptative n’est pas une affaire banale, mais nécessite une procédure de permis de construire en bonne et due forme. Cela s’applique également au facteur de réduction. Ainsi, ces antennes devraient uniquement être autorisées dans le cadre d’une procédure ordinaire de mise à l’enquête ».